Des luminaires en papier washi, de la tradition au design
Il y a des objets qui traversent les siècles et les cultures, qui transmettent un savoir-faire ancestrale grâce au travail de designers passionnés. Aujourd’hui on va découvrir ensemble l’histoire des luminaires en papier. Inspirés par les traditionnelles lanternes japonaises, ils sont devenus des classiques du design occidentale, capables de sublimer un intérieur par leur lumière douce et tamisée.
L’origine est ancienne, les premières illustrations des célèbres lanternes traditionnelles (chōchin) datent du 16ème siècle. Mais il faut attendre les années 1950 pour que leur diffusion devienne “virale” en Occident.
Tout commence avec le designer nippo-américain Isamu Nogushi, le premier à proposer des versions contemporaines de ces luminaires traditionnels. Des centaines de modèles au nom évocateur de Akari <lumière, light> qui joue avec le double sens du mot pour fluctuer entre lumière / lampe / légèreté à la fois. Ses luminaires, déclinés également en lampe de table et lampadaires, tous tamponés avec le double logo rouge du kanji <明> qui relie les symboles du Soleil et de la Lune, sont désormais des classiques du design occidentale - et copié à plusieurs reprises par les marques de grande distribution -. Mais ils sont surtout le point de départ d’une recherche plus vaste entreprise par de nombreux designers depuis.
Légères, reliant une production traditionnelle et un design moderne, les luminaires en papier washi* reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène, grâce notamment à la tendance Japandi et à ce besoin de confort et douceur qu’on essaie d’insuffler à nos intérieurs. Malgré les réticences de ceux qui les voient encore comme “les boules Ikea”, ces luminaires poétiques permettent d’apporter de la douceur grâce à leurs formes arrondies et au papier, qui allège leurs tailles parfois imposantes. Mais leur force reste certainement l’ambiance envoûtante dégagée par l’éclairage doux, tamisé et parfaitement reparti.
*Focus matériaux
Fragiles au regard, et pourtant résistants au toucher, ces luminaires sont fabriqués avec des matériaux naturels, mis au point au cours de siècles de production et savoir-faire artisanale. Les Akari sont réalisées à la main selon les mêmes procédés que les lanternes traditionnelles, avec une structure en fines lamelles de bambou et le luminaire en papier washi. Mais certaines marques, ayant repris l’esprit mais pas forcément le design, proposent une structure en métal et des luminaires en papier de riz. Mais quelle est la différence entre les deux ?
le papier washi < c’est le cas de la série Akari de Isamu Noguchi >, c’est le même utilisé pour les parois des maisons traditionnelles japonaises. Connu également comme “le papier qui dure 1000 ans”, le papier washi est produit à partir d’un arbuste de la famille du mûrier et il est le support le plus résistant.
le papier de riz < c’est le cas de la série Formakami de Jaime Hayon > c’est fabriqué à base de moelle d'Aralie à papier, une plante d’origine chinoise, il est souvent plus blanc que son omologue japonais et beaucoup plus fragile.
Au Studio, nous avons déjà succombé au charme de ces luminaires aériens, légers et à la lumière douce.
Venez vois notre Projet Figons avec les suspensions Formakami de &Tradition ou le Projet Lauriers où l’une d’entre elles sublime l’entrée de la bastide.