Comment choisir la crédence de sa cuisine
La crédence de cuisine est l’une de ces thématiques qui passionnent à chaque fois qu’on aborde le sujet. Faut-il en avoir une ? Peut-on faire sans ? Comment la choisir ? Comment éviter les faux-pas ?
La crédence a deux fonctions principales : protéger le mur des projections et faciliter le nettoyage. Mais elle a aussi un pouvoir esthétique : elle donne du caractère à la cuisine et permet d'ajouter un élément décoratif supplémentaire, souvent très marquant dans le style de la pièce.
Elément quasiment obligatoire pour les cuisinistes et pour de nombreux clients, je persévère à la limiter au minimum car c’est l’élément “de trop” quand on veut une cuisine épurée. De plus, aujourd'hui la qualité des peintures spécifiques permet de nettoyer le mur efficacement avec un coup d'éponge - mais à condition de le faire régulièrement -. Et quand on a une cuisine ouverte sur la pièce de vie, l’une des configurations parmi les plus repandues de nos jours, l'absence de crédence permet de faire presque oublier son "coté technique".
Dans le combat entre avantages et inconvénients pour les crédences de cuisine, aujourd’hui je vous livre quelques conseils pour choisir quel type de crédence privilégier selon l’aménagement de votre cuisine et je vous montre également des “faux pas” à éviter pour essayer de conjuger coté pratique et recherche esthétique.
La crédence “encadrée”
C’est la meilleure configuration quand on a des meubles hauts ou une étagère qui couvre l’intégralité du mur. En carrelage ou dans le même matériau que le plan de travail, cette solution permet d’intégrer la crédence de façon esthétique, discrète et élégante.
Le “mur” crédence
La crédence qui s’assume, qui donne du caractère à la pièce et qui ancre cet espace dans l’espace. Cette solution est parfaite quand on n’a pas la limite des meubles hauts, ou de l’étagère qui ferme l’espace, mais également quand on ne sait pas où arrêter le carrelage. C’est un véritable parti pris esthétique.
Le “retour” de crédence
La solution la plus épurée pour avoir une crédence qui protège le mur, sans occuper visuellement toute la surface. Réalisée dans le même matériau que le plan de travail, la hauteur du “retour” dépend du style qu’on veut donner à la pièce, le plus petit étant le choix le plus discret. C’est, de loin, le choix que je préfère pour garder l’espace de la crédence épuré.
“La simplicité est
la clé de l'élégance”
Coco Chanel
Une “erreur” de crédence
Quand le carrelage ne s'harmonise pas avec les autres matériaux de la pièce. Quand la crédence s'arrête bien en dessous des meubles ou qu'elle ne recouvre que l'espace sous la hotte, quand elle ressort trop dans le décor de la pièce, .... parfois la crédence devient l’élément dissonant dans la pièce, car on a oublié de simplifier le choix des matériaux, on a oublié de regarder la pièce dans son intégralité.
Le choix de la crédence est souvent un choix sur le long terme. C’est normal avoir des doutes . Mais pour limiter les faux pas, il faut toujours choisir la simplicité. Est-ce que le carrelage choisi est ailleurs dans la pièce ? Est-ce qu’il a du sens dans les couleurs/motifs choisis pour la pièce ? J’ai toujours remarqué que les crédences les plus dissonnantes sont celles en carrelage car on introduit souvent un matériau qui n’est pas ailleurs dans l’espace. Pour limiter les “risques d’erreur”, choisir le même revêtement que le plan de travail reste de loin la meilleure solution à adopter.